LA DYSLEXIE
Définition DSM IV *:
La
dyslexie est une difficulté à apprendre à lire en dépit :
d’une intelligence suffisante
d’un enseignement classique
d’une intégrité des fonctions
auditives
d’une intégrité des voies
neurologiques
de facilités socio-culturelles
Description des troubles :
La lecture orale est difficile, voire pénible ; Erreurs
de lecture, omissions, inversions, confusions, ajouts. Notons que tout enfant
peut présenter ces différents stades, l’enfant dyslexique, lui, stagne sur ces stades.
Il y a principalement deux types de troubles dyslexiques. Le
premier concerne le processus de décodage
(transcodage progressif des unités graphiques en unités phonétiques
correspondantes) : on parle alors d'un trouble du processus d'assemblage. Le second est lié à la
reconnaissance globale du mot (il y a toute une série de mots que l'on
reconnaît directement), signe d'une difficulté au niveau du processus d'adressage.
Dans la plupart des cas, les enfants
font des erreurs au niveau des deux processus, bien que ce soit souvent un
problème d'assemblage qui perturbe secondairement l'élaboration du stock
mnésique de mots et donc leur reconnaissance globale. Les mots sont reconnus,
mais confondus avec d'autres mots proches: cousin/coussin, parlera/parlerait,
...
De plus rares enfants présentent plus
spécifiquement une perturbation du processus d'adressage: au début de leur
scolarité, tout s'est passé "normalement", mais vers la 3ème, 4ème
année primaire, leur lecture reste fort syllabée et ils commettent énormément
d'erreurs sur les mots irréguliers, même très fréquents (le/les, et/est, ...).
Epidémiologie :
Première
année scolaire : 25 %
Ensuite :
10 %
*
Diagnostic and Statistical Manual – Revision 4 est un
outil de classification américain pour définir les troubles mentaux.
Quand s’inquiéter ?
Une dyslexie peut être suspectée dès
février, mars de la première année (et c'est à ce moment qu'idéalement, il faut
consulter). Chez un certain nombre d'enfants, un déficit dans l'installation
des habilités phonologiques ou métaphonologiques (*) laisse pronostiquer plus tôt encore un
risque important de difficultés d'ordre dyslexique.
Bien avant l'apprentissage de la lecture, les enfants vont
comprendre que "le mot" n'est pas un ruban sonore indissociable, mais
une suite de sons qu'ils vont apprendre à discriminer, segmenter, permuter,
fusionner. Concevoir les unités phonétiques et en manipuler l'enchaînement en
séquence constitue l'habileté métaphonologique.
Ces fonctions sont primordiales à l'apprentissage du langage écrit
et constituent un facteur pronostic d'autant plus intéressant qu'il peut être
objectivé avant même l'école primaire. Il est regrettable que les habiletés métaphonologiques ne fassent pas l'objet de plus
d'entraînement ni d'évaluation en classe de 3ème maternelle.